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2 Pierre 3:8 - Un jour est comme mille ans

par
traduit par revue Promesses (promesses.org)

Jonathan Sarfati

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Question : Le verset de 2 Pierre 3.8 ne prouve-t-il pas que les jours de la création n’étaient pas des jours ordinaires, mais bien des milliers d’années ?

Réponse : Le passage de 2 Pierre 3.8-9 dit :

« Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. »

La première chose à noter est que le contexte n'a absolument rien à voir avec les jours de la création. De plus, le passage ne définit pas ce qu’est un jour, puisqu’il n’est pas écrit : « un jour est un millier d'années ». La compréhension correcte découle du contexte : les lecteurs de l'apôtre Pierre ne devrait pas se décourager parce que Dieu semble lent à tenir ses promesses. Pourquoi ? Parce qu'il est patient, et qu'il n'est pas assujetti au temps comme nous le sommes.

Le texte dit « un jour est comme mille ans ». Le mot « comme » indique qu’il s’agit d’une figure de style : la comparaison. Elle enseigne que Dieu est hors du temps (parce qu'il est le Créateur du temps lui-même). En fait, cette figure de style atteint parfaitement son objectif, précisément parce que le jour est pris au sens littéral et qu’il contraste de façon éclatante avec les 1000 ans. Ainsi, pour le Créateur éternel du temps, une courte ou une longue période de temps, cela ne fait pas une grande différence.

Le passage établit un contraste entre une courte et une longue période. Cela peut être démontré par le fait que Pierre cite le psaume 90 au verset 4 (la déclaration de Pierre « Mais il est une chose, […] que vous ne devez pas ignorer » implique que ses lecteurs devaient se rappeler de quelque chose, et le passage contient cet enseignement même). Ce passage dit :

« Car mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d’hier, quand il n’est plus, et comme une veille de la nuit. »

La phrase est un parallélisme synonymique, où une longue période de mille ans est comparée à deux courtes périodes : une journée et une veille nocturne. Mais ceux qui tentent d'utiliser ce verset pour enseigner que les jours de la Genèse pourraient être de 1000 ans, oublient le reste de la phrase en gras. S'ils étaient cohérents, ils devraient dire qu'une veille de la nuit indique ici également 1000 ans. Il est difficile d'imaginer qu'un Psalmiste, allonger sur son lit, puisse penser ou méditer pendant des milliers d'années (Psaume 63:7), ou garder les yeux ouverts pendant des milliers d'années (Psaume 119:148).

Le contexte immédiat du psaume illustre la faiblesse d'un simple mortel comparée à Dieu. Ce verset renforce l'enseignement, selon lequel peu importe la durée d’un intervalle de temps dans un perspective temporelle humaine, il est similaire à un clin d'œil dans la perspective éternelle de Dieu.

Quoi qu'il en soit, le sens du mot « jour » dans Genèse 1 est défini par son contexte : le mot hébreu yôm, יום, définissant le jour. Il est employé avec les termes « soir » et « matin ». De plus, les jours sont numérotés (premier jour, deuxième jour, etc.). Chaque fois que le mot yôm est utilisé dans un contexte similaire, il s’agit toujours d’une journée ordinaire et non une longue période de temps. La signification des jours de la création comme jours ordinaires est également affirmée par Exode 20:8-11. Dans ce passage, Dieu dit aux Israélites de travailler pendant six jours, et de se reposer le septième, parce que Dieu a fait toutes choses en six jours et qu’il se reposa le septième. Pour davantage de renseignement, nous vous invitons à consulter d’autres articles dans Q&A: Genesis sous la section « Days of Creation ».